Ta saison 2021 est exceptionnelle, certainement la meilleure de ta carrière. L’interprètes-tu comme la conséquence de ce choix de vie t’ayant porté vers le professionnalisme ? Ce statut de traileur professionnel est d’ailleurs très rare. Quels en sont les avantages et les inconvénients ?
Je suis professionnel, au sens où j’ai mis entre parenthèses mon activité de kiné pour me dédier pleinement à ma carrière de traileur, depuis 2018. Et ce qui a véritablement changé, ce n’est pas le temps d’entrainement, sensiblement équivalent, mais le temps de récupération. J’ai le temps d’être consciencieux sur tous les à-côtés : bien manger, bien dormir, aller chez le kiné, faire des soins, des siestes… Ma saison 2021 en est le fruit ! Cela étant, ce professionnalisme sous-entend un travail de l’ombre que l’on soupçonne rarement. Tu portes une vraie responsabilité sur tes épaules. Tu dois te gérer comme une entreprise, développer des relations avec tes partenaires, mettre en place des projets… On sous-estime souvent combien toute cette partie est chronophage. Moi je m’épanouis dans cette démarche : j’ai l’impression de faire plusieurs métiers en un seul ! En revanche, ce n’est pas de la chance : c’est une opportunité que je me suis créé, à force de persévérance et de travail.
« J’ai le temps d’être consciencieux sur tous les à-côtés : bien manger, bien dormir, aller chez le kiné, faire des soins, des siestes… »