santé : bien manger, au bon moment !
Le « quand » est aussi important que le « quoi », en matière d’alimentation saine au quotidien. Benoît Nave, notre nutritionniste Baouw, le voit tous les jours via les suivis nutritionnels qu’il a l’occasion de faire sur tous types de personnes, sportives ou non : la plupart des gens soucieux de leur santé mangent très correctement, mais l’un des gros points d’amélioration est le moment de la journée auquel ils mettent au menu tel ou tel type d’aliment.
Loin d’être un détail, ceci provoque toutes sortes de dérèglements (prise de poids, fatigue, problème de sommeil, lourdeurs digestives…) : tout simplement car un aliment qui n’est pas consommé au bon moment est mal métabolisé (donc pas exploité correctement par notre corps et notre cerveau). C’est là que la chrononutrition intervient.
Voici donc les bases à connaître pour optimiser le fonctionnement de votre organisme et assurer sa santé sur la durée. Et voici ce qu’il faut mettre et QUAND, au menu.
Photo : notre ambassadeur trail Mathieu Delpeuch avec notre nutritionniste Baouw Benoît Nave.
Pourquoi établir ses menus suivant son horloge ?
Tous les fonctionnements du corps humain sont régis par notre petit chrono perso : notre horloge biologique interne (donc par les rythmes circadiens). « Nous avons une petite glande nichée au fond du cerveau (qu’on appelle la glande pinéale) qui régule toutes ces fonctions (rythme veille sommeil, dynamisme, motivation, humeur…) selon l’intensité lumineuse perçue par l’œil » explique Benoît Nave, l’expert en nutrition de Baouw. « Nos sécrétions hormonales et digestives sont aux ordres de cette petite glande pinéale et ne fonctionnent donc pas de façon linéaire 24h sur 24h dans la journée. Par exemple, l’organisme digère beaucoup plus facilement les protéines et les lipides sur la première moitié de la journée. Nos enzymes permettant la digestion des protéines et des lipides sont sécrétées à ce moment-là et pas à un autre. » OK, alors que se passe-t-il concrètement si, par exemple, je ne consomme pas mes protéines en début de journée ? « Plusieurs choses. Si je consomme des protéines et des lipides en fin de journée, c’est la qualité de mon sommeil qui va être perturbée. Ainsi que tous les processus de réparation qui sont normalement optimaux la nuit. Alors, si je mange une fois de temps en temps de la protéine animale (= viande, en fait, la pire pour la chrononutrition étant la viande rouge, et/ou fromage), le soir, cela ne va pas trop prêter à conséquences. Si c’est une habitude en revanche, cela affecte clairement la santé. Les conséquences possibles ? Une inflammation de l’intestin et une inflammation dite « de bas grade », soit une inflammation générale et chronique de l’organisme. »
On te fait un dessin des conséquences de cette inflammation là ? « Cela nous mène tout droit aux maladies qu’on n’aime pas du tout, du tout… Au menu : cancers, maladies cardio-vasculaires (avec pour suite infarctus, AVC et autres joyeusetés, dont la dégénérescence cérébrale, tout aussi agréable) » avertit notre expert nutrition Baouw, Benoît Nave.
Tentant, mais cata… sur le plan de la santé, ce petit-déjeuner. Trop de sucre, beaucoup trop de sucre, beaucoup trop tôt dans la journée ! Le principe de base de la chrononutrition : des protéines pour démarrer de bon pied.
« Autre exemple d’un non respect des principes de la chrononutrition, les petits-déjeuners « sucrés » (le souci étant qu’ils n’ont pas forcément un goût sucré…).
Ils vont engendrer un pic de sécrétion d’insuline, dès le matin, soit au pire moment de la journée, très néfaste à la bonne santé de l’organisme…
À plusieurs égards, d’ailleurs : coup de barre, fatigue, perte de concentration et d’efficacité, en milieu de matinée et fin de matinée, en premier lieu. Cela bloque les phénomènes de lipolyse et donc d’utilisation des graisses comme source d’énergie (avec prise de poids au menu). Cela bloque la sécrétion de dopamine et de noradrénaline, qui sont les substances (= neurotransmetteurs) de la mise en action (envie d’aller courir, par exemple) et de la capacité à se dépasser (faire une séance d’intensité, par exemple, ou être capable de se plonger dans un dossier professionnel important) » poursuit Benoît, par ailleurs coach de Xavier Thévenard, vainqueur de l’Ultra trail du Mont Blanc®, qui fonctionne selon les principes de la chrononutrition, pour son alimentation au quotidien. Et pour sa santé générale.
C’est quoi un menu de petit-déjeuner « sucré » ? Et quel rapport avec la chrononutrition ?
C’est par exemple un « bon verre de jus d’orange » ! Soit un nombre conséquent de morceaux de sucre, d’entrée de jeu. Sans aucun apport de fibres, soit dit en passant.
C’est aussi une « bonne demie-baguette de pain » ! Et ses 25 morceaux de sucre, en équivalence… À noter que le pain aux céréales, aux graines, demi-complet, complet, etc. en apportent une quantité certes un peu inférieurs mais très, trop conséquente tout de même, surtout sur un petit-déjeuner (en somme, ce n’est pas le moment ! Mieux vaut réserver cela au goûter des enfants ou à une collation d’après-midi, notamment post-sport, après un effort).
« Le ponpon revient au bol de céréales, par exemple, corn-flakes ou paquet de céréales (notamment ceux d’une célèbre marque vantant le bon effet sur la silhouette de nos belles demoiselles… qui commence par un S… et qui finit par un K !). Explosif ! Pareil pour les barres de céréales ! (Pour rappel, Baouw, ce sont des « barres de céréales »… SANS CÉRÉALES !). Y compris pour nos bouts de choux qui, s’ils commencent la journée, avec un bol de lait aux céréales chocolatées (bien délicieuses en goût pour eux, c’est certain), vont ingurgiter 25 à 30 morceaux de sucre d’emblée. L’effet ? Une hyperactivité possible, des troubles de l’attention… »
En bref, c’est la meilleure manière de rendre nos enfants… infernaux ! « Sans même parler du diabète qu’on leur prépare… » assène Benoît, trois enfants à la maison. "Mieux vaut leur donner une Baouw, très objectivement, elles ont (aussi) été faites pour cela. C'est pour cette raison que nos barres sont vendues en magasins bio. Elles ne provoqueront pas chez eux un pic de glycémie et donc… de folie (certes passagère) pour certains !"
